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Titre du blog : poil à gratouiller
Auteur : Alderic25
Date de création : 08-10-2012
 
posté le 20-04-2013 à 13:46:09

Ces emplois qui ne trouvent pas preneur

Selon un article de Libération, "au total, ce sont  28% des entreprises françaises qui auraient désiré embaucher au moins un salarié. Le volume total de postes à pourvoir était de plus d'un million.   Mais 4% des entreprises, représentant 112 000 possibilités d’embauche, auraient abandonné leur recherche. Dans un peu moins de la moitié des cas, la raison avancée est la «difficulté à trouver un candidat disposant des compétences attendues»"

 

 "L’enquête présente un «Top 5» des postes recherchés : fin 2012, sur les 71 000 offres d’emploi pour un cuisinier, 7% n’ont pas été pourvues, et 22% avec difficulté. Au même moment, 19% des offres pour des «employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration» ne trouvaient pas preneur. Les caissiers, conducteurs et vendeurs suivent."

 

 liberation

 

 

C'est l'occasion de lire "tribulations d'un précaire" de Iain Levison. 

  « Au cours des dix dernières années, j'ai eu quarante-deux emplois dans six Etats différents. J'en ai laissé tomber trente, on m'a viré de neuf, quant aux trois autres, ç'a été un peu confus. C'est parfois difficile de dire exactement ce qui s'est passé, vous savez seulement qu'il vaut mieux ne pas vous représenter le lendemain.
   Sans m'en rendre compte, je suis devenu un travailleur itinérant, une version moderne du Tom Joad des Raisins de la colère. À deux différences près. Si vous demandiez à Tom Joad de quoi il vivait, il vous répondait : «Je suis ouvrier agricole.» Moi, je n'en sais rien. L'autre différence, c'est que Tom Joad n'avait pas fichu quarante mille dollars en l'air pour obtenir une licence de lettres.»

 

La formation littéraire de Levison lui a permis de raconter ses expériences dont certaines sont  terrifiantes :

" « Encore un filet plein de poissons vivants qui s’écrasent en battant de la queue et en s’éclaboussant d’eau de mer. Cette fois-ci, j’en ai jusqu’au cou. Je peux à peine bouger et le poids de tout ce poisson me rend la respiration difficile. Je comprends tout à coup l’’intérêt d’un signal d’alarme, […] J’essaie de me dégager en me tortillant, et au bout de trois à quatre minutes je me retrouve au sommet du tas où je reprends haleine. Un type passe la tête dans le trou et crie: «Hé, tu l’envoies ce poisson ou quoi?»

 

Après les articles pleurnicheurs de pauv' patrons  qui ne trouvent pas de volontaires pour leurs boulots mal payés, il est sain de lire ce lire ce témoignage drôle et rageur qui livre un portrait au vitriol du monde du travail d'aujourd'hui.

 

 

 

 

 

une critique sur Médiapart de Tribulations d'un précaire

 

 

Commentaires

alderic25 le 20-04-2013 à 14:51:12
...la restauration , les grandes surfaces où les gens se cassent le dos et doivent être disponibles avec des horaires annoncés à la dernière minute, les routiers qui accumulent les heures, les femmes de ménage qui, pour quelques heures par semaine, doivent avoir téléphone portable et voiture (F. Aubenas le quai de Ouistreham)... et tant d'autres. Bon week-end, Etoile.
Etoile0003 le 20-04-2013 à 14:41:40
Bien ton article,bon week-end ie métier dans la restauration dur et mal payé,bye.