Ce qui frappe pour celui qui voyage à travers la Turquie, c’est l’urbanisation galopante. Partout ce ne sont que constructions en cours. Nous avons peu vu de centres ville anciens, les villes s’étendant anarchiquement le long des grands axes.
De nombreux petits immeubles sont majoritairement déclinés en une faible variation de modèles : un cube avec quatre appartements par étage. Dans les zônes denses ce sont des immeubles type zup et pour le reste, de hauts immeubles destinés au tourisme ou aux affaires.
Modèle basique permettant quelques variations dans l'aspect général : balcons en arrondi,etc
Il n’y a pas de règle d’urbanisme, seule la ville de Bodrum impose le blanc comme couleur de façade pour être raccord avec le style village grec sur lequel la ville mise pour plaire aux touristes.
De nombreuses maisons sont inachevées faisant penser que les occupants ne continuent les travaux que quand ils gagnent un peu d’argent.
Parfois, des habitants occupent les étages finis d'immeubles au-dessous d'étages ouverts aux quatre vents ou au-dessus de rez-de-chaussée également sans portes ni fenêtres et brut de béton. A voir certaines édifications de près, faites avec du mauvais béton, on se doute que les normes anti-sismiques sont un luxe impensable pour beaucoup.
Le béton et les routes s’étendent à l’infini, le reste autour n’est que terre poussiéreuse, un peu à l’image de villes nouvelles poussant comme des champignons.
La Turquie est un vaste chantier de construction rappelant celui de l'Espagne avant la crise financière.
A fréquenter les boutiques des musées d’Istanbul on apprend que Le Corbusier s’est beaucoup inspiré de cette ville et de ses maisons anciennes à l’architecture dépouillée. Ironie du sort, son inspiration a généré chez nous une architecture de mauvaise qualité et laide qui revient en Turquie sous sa pire forme.
Izmir
Le quartier de l'Alsancak est une heureuse découverte : les avenues ont gardé sur les côté des dizaines de ruelles aux nombreuses terrasses qui ont gardé leur charme et dont les maisons ont été restaurées.
Avenue à Alsancak
Une des nombreuses ruelles jouxtant l'avenue ci-dessus
Les quartiers populaires se situent sur les hauteurs d'Ismir. La montée des marches pour y accéder est interminable. Il y a un ascenseur, mais pour certains quartiers, il est trop éloigné.