"Le directeur de mon magasin est venu me voir pour me demander de participer à une formation, il m’a bien dit que je n’étais pas obligé. J’ai accepté. Là, on a été réuni dans une salle en plein centre de Paris, il y avait deux ou trois salariés de chaque magasins Leroy Merlin ou Castorama concernés par les fermetures, soit environ une centaine de personnes. En préambule, des responsables des deux enseignes ont fait une présentation en disant qu’il s’agissait de notre projet, puis ils nous ont laissé avec les consultants. On a commencé par un cours sur la communication de crise, ils nous ont notamment dit ce qu’ils voulaient éviter, les actions violentes par exemple. Ils nous ont aussi parlé des Pigeons (un mouvement d’entrepreneurs contre des réformes fiscales, ndlr), citant notamment en exemple leur présence sur les réseaux sociaux. L’après-midi, on a été divisé en sous-groupes pour travailler sur différents thèmes, comme les moyens d’actions à mettre en place, le nom du collectif, etc... (...)"
"Nous avons participé à cette réunion sur notre temps de travail, la direction a remboursé nos frais de déplacement et un buffet nous attendait. De la même manière, quand nous avons manifesté entre Montparnasse et le ministère du travail, la direction a loué un bus, nous a fourni des sandwichs et on s’est servi dans les rayons pour préparer le défilé. Tout a été financé de A à Z par les patrons."