Au 1er août, le taux
d’intérêt du livret A va baisser de 1 % à 0,75 %. Le gouvernement a
satisfait en partie les banques qui réclamaient à cor et à cri un taux à
0,5 % Ce taux très bas, un record, est lié au fait l’inflation
officielle est très faible, autour de 0,45 %.
Avec l’économie réalisée sur le paiement des intérêts, les banques vont
gagner 363 millions d’euros. Et elles vont s’empresser de baisser le
taux de rémunération des autres livrets, comme l’épargne logement. Les
classes populaires, qui ne cessent de s’appauvrir avec la baisse
continue de leurs revenus et la hausse de nombreuses dépenses
contraintes, bien supérieure à l’inflation officielle, paieront donc ce
nouveau cadeau aux banques.
« La finance, voilà mon ennemi » disait Hollande en 2012 ? Visiblement, mieux vaut être son ennemi que son ami !
Face à la mobilisation des éleveurs qui produisent à perte, Hollande vient de promettre « un plan d’urgence ». Fin juin, Le Foll, son ministre de l’Agriculture avait fait promettre aux industriels de la viande, une augmentation du prix au kilo.
Mais les abatteurs, comme Bigard qui contrôle la moitié des abattoirs du pays, ou la grande distribution, en position de force pour imposer des prix d’achat minimum aux éleveurs et revendre au prix maximum aux consommateurs, se contrefichent des promesses du gouvernement.
Les Bigard, Doux, Mulliez, Leclerc et Cie prétendent « n’avoir aucune marge » et appliquer la « loi du marché ». A d’autres ! D’où viennent leurs plantureux profits ? Du Saint-Esprit ?
La loi du marché, c’est la loi de la jungle. Face aux carnassiers de la filière agro-industrielle, les éleveurs ne se laissent pas faire. On les comprend !