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Titre du blog : poil à gratouiller
Auteur : Alderic25
Date de création : 08-10-2012
 
posté le 25-07-2015 à 23:27:57

Lanceur d’alerte, le Pr Christian Marescaux poursuivi par l’hôpital

 

"C’est une audience peu banale qui doit se tenir devant le tribunal correctionnel de Strasbourg ce lundi. Le Pr Christian Marescaux est poursuivi par… son employeur, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg pour diffamation. En cause, les alertes lancées par le neurologue concernant les retards de prises en charge aux urgences, suite à l’indisponibilité des appareils de radiologie.

En cas de suspicion d’un accident vasculo-cérébral (AVC), sachez qu’il vous faudra attendre en moyenne 9 heures et 35 minutes aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) avant que débute votre prise en charge. Ce chiffre un brin effrayant est issu d’une thèse de médecine, soutenue en juin, et portant sur l’accueil de 374 patients aux urgences entre juin et juillet 2013. Et pour l’imagerie cérébrale, ajoutez 3 heures et 36 minutes, en moyenne.

Pourtant, comme dit la pub du Ministère de la santé, en cas de suspicion d’AVC, « chaque seconde compte », tout retard dans le diagnostic ou la prise en charge entraîne de sévères complications et des handicaps lourds. Aux HUS, la difficulté d’accès à l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) pour les patients des urgences a pourtant été dénoncée depuis 2007 au moins par les responsables des services des urgences et de neurologie, notamment à la suite de complications chez plusieurs patients.

Ainsi en 2010, une patiente arrivée aux urgences de Hautepierre à 5h du matin avec des fourmillements aux quatre membres n’a pu bénéficier d’un examen IRM que vers 21h, alors qu’elle était devenue tétraplégique depuis 8h du matin !"...

 

 

 Briser la loi du silence

 

   En tant que responsable de l'unité neurovasculaire de l'hôpital de Hautepierre, Christian Marescaux est chargé d'accueillir les patients victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). C'est ainsi qu'il s'est rendu compte que pour les examens réalisés par résonance magnétique (IRM), des personnes non hospitalisées ou bien appartenant à la clientèle privée des médecins de l'établissement passaient avant tout le monde, au détriment des patients amenés en urgence.