«Une déclaration de guerre aux salariés du commerce» .liberation
" Depuis deux jours, le Front de gauche parisien s’étrangle en entendant les déclarations d’Anne Hidalgo puis de Bertrand Delanoë, prêts à lâcher du lest sur le travail dominical et l’extension des zones touristiques concernées dans la capitale."
le gouvernement repousse l'idee d une amnistie sociale
" La proposition de loi ... visant à amnistier certains
délits commis lors de mouvements sociaux, à laquelle le gouvernement est
opposée, a été rejetée de facto mercredi en commission des Lois à
l’Assemblée. Tous les articles de cette proposition de loi, qui avait
été adoptée de justesse au Sénat fin février, ont été rejetés l’un après
l’autre. " Libération
L'ANI est cette loi qui précarisera encore plus les salariés :
Voici la liste des députés qui ont permis par leur vote ou leur abstention ce recul social :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/scrutins/jo0481.asp
"Le Sénat a adopté, dans la douleur, dans la nuit de samedi à dimanche le projet de loi sur l’emploi, le gouvernement ayant décidé d’utiliser un vote bloqué pour faire accélérer les débats ce qui a déclenché la fureur des sénateurs communistes qui ont retiré tous leurs amendements et quitté l’hémicycle.
1. alderic25 le 22-04-2013 à 19:16:48 (site)
@ Etoile, désolé, j'ai voulu remanier l'article, du coup j'ai perdu ton commentaire et le mien.
Au bout de 14 semaines de grève, plus de 200 salariés restent déterminés à continuer le combat pour obtenir de la direction un accord écrit, contresigné par le ministère du travail, sur la réintégration de nos 4 camarades licenciés pour faits de grève, l’annulation de toutes les menaces de licenciement sur les 4 autres militants, la levée de toutes les poursuites pénales, ainsi que la garantie qu’aucun gréviste ne sera pénalisé sur le choix qu’il sera amené à faire (mutation sur le site de son choix, demande de formation, reclassement externe,...).
Depuis le 16 janvier, l’ensemble des grévistes ont décidé à l’unanimité de mettre en place une structure réunissant syndiqués et non syndiqués pour animer et gérer la grève. Ce comité de grève regroupe des salariés qui ont à cœur de prendre des responsabilités dans l’organisation de la grève, de réfléchir à sa politique, de proposer des solutions aux problèmes qui sont quotidiennement posés par la lutte.
C’est ensuite à l’Assemblée Générale réunissant les salariés en grève qu’il revient de trancher toutes les décisions concernant la grève : la politique de la grève, les actions à mener, la mise en place de la caisse de la solidarité, son mode de répartition, le service d’ordre, les actions en direction des mairies, l’organisation de la logistique (nourriture, transport), et, bien sûr, les revendications ainsi que les réunions avec la direction ou les pouvoirs publics, le mandat précis et le choix des membres des délégations.
La volonté des travailleurs est de diriger eux-mêmes leur propre grève, de faire respecter leurs décisions par les syndicats qui les soutiennent.
L’idée essentielle est bien sûr de ne pas nier l’existence des syndicats, mais bien de faire en sorte qu’ils soient au service des salariés en grève et qu’ils respectent toutes les décisions prises publiquement en Assemblées Générales.
C’est le mode d’organisation le plus démocratique qui permet aux salariés de contrôler pleinement leur mouvement.
Le fait est que lors des dernières Assemblées Générales, le responsable de SUD a été mis en minorité à la quasi unanimité sur un problème de composition de délégation.
Le responsable de SUD PSA Aulnay a décidé ensuite de quitter la grève. Sur vingt membres du syndicat SUD plus de la moitié ont décidé de ne pas suivre sa décision et continuent toujours la grève.
La CGT PSA Aulnay
lundi 22 avril 2013 - 09h35
"... Il est vrai que les salariés du groupe automobile en ont assez de se faire rouler dans la farine. Après les mensonges comptables de la direction, voilà qu’ils se font promettre des solutions de pacotille face à la casse de leur outil de travail. En effet, Philippe Varin a non seulement escamoté 3,9 milliards d’euros des comptes du groupe par des jeux d’écritures comptables, mais il a en outre orchestré des offres de reclassement qui ne sont qu’un écran de fumée.
Les ouvriers de PSA Aulnay se voient proposer une reprise de leur site par un opérateur logistique, ID Logistics, un reclassement au sein de la SNCF pour certains et une mutation dans le site de Poissy pour d’autres. Loin de faire l’unanimité, ces mesures suscitent la circonspection des salariés de l’usine. La reprise du site par ID-Logistic ne conserverait que 600 salariés et l’embauche par la SNCF se limiterait à 60 personnes. La mutation à l’usine de Poissy ne concernerait que 300 salariés, qui plus est au plan national, ce qui ne « profiterait » qu’en partie aux ouvriers d’Aulnay. Avec un effectif de 3100 travailleurs, dont 400 intérimaires, on est donc loin du reclassement de l’ensemble des ouvriers du site."
Selon un article de Libération, "au total, ce sont 28% des entreprises françaises qui auraient désiré embaucher au moins un salarié. Le volume total de postes à pourvoir était de plus d'un million. Mais 4% des entreprises, représentant 112 000 possibilités d’embauche, auraient abandonné leur recherche. Dans un peu moins de la moitié des cas, la raison avancée est la «difficulté à trouver un candidat disposant des compétences attendues»"
"L’enquête présente un «Top 5» des postes recherchés : fin 2012, sur les 71 000 offres d’emploi pour un cuisinier, 7% n’ont pas été pourvues, et 22% avec difficulté. Au même moment, 19% des offres pour des «employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration» ne trouvaient pas preneur. Les caissiers, conducteurs et vendeurs suivent."
C'est l'occasion de lire "tribulations d'un précaire" de Iain Levison.
« Au cours des dix dernières années, j'ai eu quarante-deux emplois
dans six Etats différents. J'en ai laissé tomber trente, on m'a viré de
neuf, quant aux trois autres, ç'a été un peu confus. C'est parfois
difficile de dire exactement ce qui s'est passé, vous savez seulement
qu'il vaut mieux ne pas vous représenter le lendemain.
Sans m'en rendre compte, je suis devenu un travailleur itinérant,
une version moderne du Tom Joad des Raisins de la colère. À deux
différences près. Si vous demandiez à Tom Joad de quoi il vivait, il
vous répondait : «Je suis ouvrier agricole.» Moi, je n'en sais rien.
L'autre différence, c'est que Tom Joad n'avait pas fichu quarante mille
dollars en l'air pour obtenir une licence de lettres.»
La formation littéraire de Levison lui a permis de raconter ses expériences dont certaines sont terrifiantes :
" « Encore un filet plein de poissons vivants qui s’écrasent en battant de la queue et en s’éclaboussant d’eau de mer. Cette fois-ci, j’en ai jusqu’au cou. Je peux à peine bouger et le poids de tout ce poisson me rend la respiration difficile. Je comprends tout à coup l’’intérêt d’un signal d’alarme, […] J’essaie de me dégager en me tortillant, et au bout de trois à quatre minutes je me retrouve au sommet du tas où je reprends haleine. Un type passe la tête dans le trou et crie: «Hé, tu l’envoies ce poisson ou quoi?»
Après les articles pleurnicheurs de pauv' patrons qui ne trouvent pas de volontaires pour leurs boulots mal payés, il est sain de lire ce lire ce témoignage drôle et rageur qui livre un portrait au vitriol du monde du travail d'aujourd'hui.
une critique sur Médiapart de Tribulations d'un précaire
1. Etoile0003 le 20-04-2013 à 12:41:40 (site)
Bien ton article,bon week-end ie métier dans la restauration dur et mal payé,bye.
2. alderic25 le 20-04-2013 à 12:51:12 (site)
...la restauration , les grandes surfaces où les gens se cassent le dos et doivent être disponibles avec des horaires annoncés à la dernière minute, les routiers qui accumulent les heures, les femmes de ménage qui, pour quelques heures par semaine, doivent avoir téléphone portable et voiture (F. Aubenas le quai de Ouistreham)... et tant d'autres. Bon week-end, Etoile.
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