En Russie, les rares manifestations défendant les droits des homosexuels ont été, comme d'habitude, sévèrement réprimées par la police et les supplétifs du régime – amicales parachutistes, milices d'extrême droite – le tout béni par l'Église orthodoxe.
Car là-bas, comme partout, les prêtres voudraient régenter les esprits et la vie privée de chacun. Depuis des années, en Russie, la hiérarchie orthodoxe s'efforce de restreindre toujours plus les droits des femmes, notamment en matière d'interruption de grossesse. Et le régime russe, qui ne peut pas plus se passer de sa police contre ceux qui le contestent dans la rue que d'une police cléricale des alcôves, donne toujours plus de gages à cette dernière.
Ce n'est pas un hasard si, le jour même où la Douma, l'Assemblée nationale russe, votait cette loi homophobe voulue par l'Église et le Kremlin, elle créait un délit « d'offense à la religion ». En prévoyant des sanctions encore plus graves qu'en cas de « propagande homosexuelle », puisqu'en matière religieuse elles vont jusqu'à trois ans de prison et l'équivalent de 12 000 euros d'amende !
Tsarisme et stalinisme
C'est en 1716, sous Pierre-le-Grand, le tsar qui prétendait moderniser la Russie à coups de knout, qu'on décréta la première loi frappant de châtiments corporels et d'exil les militaires soupçonnés d'homosexualité. Au siècle suivant, Nicolas 1er, appuyé par l'Église orthodoxe, aggrava ces sanctions et les étendit aux civils.
La révolution d'Octobre 1917, elle, légalisa l'avortement et dépénalisa l'homosexualité. L'État soviétique était un pionnier en ces domaines comme en bien d'autres. Mais le stalinisme fut la négation des avancées permises par le pouvoir bolchevique : en mars 1934, Staline décréta que les homosexuels étaient des criminels passibles de quatre à cinq ans de camp.
Cette législation répressive ne disparut qu'en 1993. Les enquêtes d'opinion d'alors indiquaient que la moitié au moins des sondés étaient favorables à des droits égaux, quelle que soit l'orientation sexuelle de chacun. Malgré le poids du passé tsariste, puis stalinien, la population était moins conservatrice que ses dirigeants.
C est dimanche
Nougaro commence sa carrière de chanteur en pleine période yéyé, à 30 ans passés, alors que la mode est alors aux jeunes chanteurs à peine postpubères. Paradoxe, si les tubes des jeunes idoles de l'époque paraissent bien datés, ceux de Nougaro n'ont pas pris une ride. Son travail sur la langue française et sa musique jazzy y sont pour quelque chose. Ses spectacles seront de véritables performances qui laissent loin derrière eux bien de ceux des artistes d'aujourd'hui.
1. christineb le 11-08-2013 à 21:52:49
Merci pour ce petit concert émouvant; je découvre votre blog. Bonne semaine
2. alderic25 le 12-08-2013 à 00:23:28 (site)
Merci pour votre commentaire. Les photos des jardins de La Fontaine de Nimes sur votre blog m'ont rappelé de bons souvenirs. Bonne semaine.
La notion de service public disparaît en Europe, du coup, les usagers voient leurs conditions de vie se dégrader et parfois paient même au prix de leur vie les économies de bouts de chandelles des gestionnaires comme le montrent les deux exemples suivants :
" La Deutsche Bahn avait annoncé jeudi être contrainte de réduire considérablement, à partir du 12 août, la desserte régionale en semaine autour de Mayence (sud-ouest), à 50 km de Francfort, en raison de son personnel malade en pleine période de vacances. De nombreux trains de grande ligne seront en outre détournés vers d'autres gares. Depuis le week-end dernier, des trains sont régulièrement annulés à Mayence, tandis que le trafic régional est limité le soir et la nuit.
Le responsable du plus grand syndicat des cheminots (EVG), Alexander Kirchner, a jugé que le chaos de Mayence était prévisible, pointant le manque criant de personnel, dans un entretien au quotidien Die Welt vendredi. Cette pénurie de personnel concerne notamment les «chefs de sécurité», chargés de gérer le trafic et qui font défaut actuellement à Mayence. «Quand la Bahn dit aujourd'hui que ce qui arrive à Mayence est la conséquence des congés et des maladies, ce sont des excuses», a ajouté M. Kirchner."
"« Il existe une grande controverse sur le fait de savoir pourquoi le système de freinage automatique ERMTS n'était pas opérationnel dans la zone de l'accident», a-t-elle affirmé, affirmant que ce système n'avait pas été retenu car il posait «des problèmes». Le conducteur, Francisco José Garzon, avait lui-même mis en cause ce dispositif. «Il avait dit qu'il est incroyable qu'on ne contrôle pas la vitesse à cet endroit, qu'on ne puisse pas passer de 200 km/h à 80 km/h sans aucune supervision d'aucun système de sécurité», avait expliqué après l'accident Rafael Rico, porte-parole du syndicat de conducteurs de trains Semaf en Galice."
Henri Alleg, journaliste et militant du PCF, vient de mourir. En juin 1957, directeur du quotidien Alger républicain, il était arrêté par les parachutistes et torturé pendant un mois.
Il rédigea en prison la Question, le récit glaçant des sévices subis. Saisi et interdit dès sa publication en 1958, la Question circula clandestinement.
Mais il faut rappeler que l’armée avait reçu les pleins pouvoirs de Guy Mollet, chef socialiste du gouvernement. Les députés du PCF avaient voté ces pouvoirs spéciaux qui permirent d’accentuer la répression. Durant cette période, Alleg assuma toutes les ambiguïtés, pour ne pas dire les capitulations de son parti, y compris vis-à-vis de la politique coloniale du gouvernement. Mais Henri Alleg restera comme un militant dont l’engagement et le courage, dans des circonstances difficiles, forcent le respect.
Le crédit d'impôt compétitivité emploi va coûter 20 milliards d'euros au Trésor public, mais son utilisation ne sera pas contrôlée révèle le canard enchaîné du mercredi 17 juillet, les autres journaux se faisant d'une discrétion de violette sur ce sujet :
Ce qui veut dire que le crédit impot compétitivité emploi pourrait servir à augmenter les revenus des patrons sans que l'administration le remette en cause.
On n'est jamais trop bon pour les patrons, les accidentés du travail qui ont vu la niche fiscale de leurs pauvres rentes supprimée seront contents pour eux.
Et pendant ce temps...
Les bourses au mérite, attribuées à des bacheliers ayant obtenu une mention «très bien», seront supprimées à la rentrée 2013 mais les actuels bénéficiaires continueront à les percevoir pendant la durée prévue, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l’Enseignement supérieur.
La circulaire de rentrée universitaire 2013-2014, qui sera publiée d’ici à la fin du mois de juillet, prévoit, notamment «l’extinction progressive du dispositif des aides au mérite», selon le ministère. Cette décision s’appliquera aux nouveaux étudiants à la rentrée 2013 mais ne concernera pas les étudiants qui en bénéficient déjà et qui continueront à percevoir leurs bourses pendant la durée prévue.
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