Selon Hollande la fin des cotisations patronales (5,25 % du salaire) qui financent les allocations familiales aurait lieu en 2017. Avec une touchante unanimité, la presse nous certifie que les allocations ne seront pas remises en cause ou ne vont pas baisser.
Il semble pourtant qu'elles seront bien conditionnées à un certain niveau de revenus selon certaines sources.
Un couple de smicards est déjà considéré comme riche par les collectivités locales qui font payer plein pot les cantines scolaires. La redistribution, le salaire différé sont remis en cause par un gouvernement que les électeurs croyaient de gauche, qui se dit social-démocrate mais est en fait libéral tout court.
Marc, technicien au service clientèle, salarié de l'entreprise depuis vingt ans, refusait de couper l'eau à des familles qu'il estimait défavorisées. Alors que la direction de Veolia affirme qu'il s'agissait de « mauvais payeurs » et non de foyers en difficulté, le salarié récalcitrant interrogé au micro de France Bleu, raconte : « Des fois, j'arrivais chez les gens, ils n'avaient plus rien dans l'appartement. Le frigo était vide et ils avaient des enfants… »
« On n'est plus là pour faire du social, maintenant on est là pour faire de l'argent », se souvient-il s'être vu rétorquer par ses collègues. Il tente alors de « négocier » avec les clients, « oublie » de couper certains branchements, et demande à plusieurs reprises à changer de poste. - Le Monde
Le « pacte de responsabilité » que le gouvernement et le patronat appellent de leurs vœux n’est qu’un pacte contre les travailleurs. La principale mesure en sera une baisse des cotisations patronales, à hauteur de 35 milliards, soit l’équivalent des cotisations familiales.
Tout ce que le gouvernement épargnera au patronat, il le fera payer aux travailleurs d’une façon ou d’une autre. Les classes populaires paieront même la baisse des dépenses publiques. Car pour tout ce que les services publics n’assureront plus, il faudra en passer par des entreprises privées. Pour les travailleurs, il ne s’agira pas d’économies mais de dépenses supplémentaires.
Tous ces sacrifices sont demandés au prétexte de réduire le chômage. Un million d’emplois, dit même le patronat. Mais de qui se moquent le patronat et le gouvernement ? Ils ont été incapables de faire reculer le chômage, qui a même augmenté de 500 000 chômeurs depuis que Hollande est au pouvoir. Et ils veulent nous faire croire qu’ils vont créer un million d’emplois ?! Quand il a créé le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), le gouvernement ne parlait-il pas déjà de contreparties en termes d’emplois ? Le patronat empoche ce cadeau, mais ne crée pas d’emplois ! Et un « observatoire des contreparties » n’y changera rien.
Sans mesures contraignantes, sans qu’on interdise les licenciements, sans qu’on impose des embauches partout où la charge de travail s’est alourdie, le chômage ne reculera pas. Et il ne faut pas attendre cela du gouvernement, mais des luttes des travailleurs.
Nathalie Arthaud
Le site "Qui a sauvé Dassault ?" propose d'exiger ensemble de savoir qui a voté pour ou contre et de contacter sénateurs et sénatrices à l'aide d'adresses email fournies.
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