Deux jours à peine après la manifestation des réactionnaires de tout poil de dimanche 2 février, le gouvernement a annoncé le report du projet de loi sur la famille à l’année prochaine, pour ne pas dire à la saint glin-glin. Ce projet de loi ne faisait pourtant que prendre en compte, prudemment et avec bien du retard, la réalité des familles actuelles, séparées, recomposées, monoparentales, etc.
Après l’enterrement du droit de vote pour les étrangers, c’est une nouvelle reculade sans combat. En cela le gouvernement Ayrault-Hollande montre que, même sur les sujets « sociétaux », il est incapable de faire avancer les choses.
À plat ventre devant les patrons, pleutre devant ceux qui bombent le torse, ce gouvernement fait le jeu de la réaction.
Cavanna écrivait dans lettre ouverte aux culs-bénits :
"L'existence même des religions, leur position dominante quasi-universelle font que l'athéisme (dans le sens placide de non-croyance, voire de simple doute, d'examen objectif) est acculé dans une position de combat. Si les religions n'existaient pas, nous serions tous tranquillement incroyants, nous ne donnerions pas aux questions "qui nous dépassent" des réponses religieuses. Nous nous contenterions de constater notre impuissance (peut-être provisoire ? )à y répondre, nous les contournerions, les laisserions de côté, en nous disant que, peut-être, un jour, à son heure, la solution nous apparaitrait et que, sinon, il faudrait bien nous contenter de comprendre ce qu'il nous est donné d'appréhender (domaine qui va s'élargissant sans cesse, vous ferai-je remarquer).
Mais les religions (ou plutôt les religieux) sont là, avec tout leur prosélytisme conquérant. L'athéisme et l'agnosticisme ne sont, de ce fait, pas seulement des non-croyances, mais bien, par force, des anti-croyances. Or ne pas croire, lutter contre la foi, débarbouiller le merveilleux est une attitude négative, comme celle qui consiste à démystifier les charlatans guérisseurs ou à contredire un démagogue politique prometteur de lune. Le charlatan gagne à tous les coups, même implacablement démasqué, même pris la main dans le sac. Car lui, il apporte quelque chose, fût-ce du rêve.Car lui, il est dynamique, sympathique, convaincant, affirmatif. Il sait mettre les rieurs de son côté..."
Dessin de Cavanna dont l'esprit bête et méchant commence à nous manquer dans ce climat propice aux grenouilles de bénitier.
Marre d'entendre ou de lire pas moins d'une connerie par jour ? Un site qui renvoie sur une page face book où chacun peut contribuer à démonter les rumeurs et intoxications de masse de l'extrême droite :
Cliquer sur l'image :
Les hoax se difusent principalement par messageries. Pour éviter d'être affolé par les messages apocalyptiques relayés par des connaissances souvent de bonne foi, un moteur de recherche du site permet de vérifier leur contenu et d'en savoir plus sur leur origine.
Dans un ouvrage paru récemment, trois auteurs dévoilent les ressorts de
la loi bancaire fantoche adoptée par le gouvernement français. Un cas
d’école sur les rapports entre pouvoir démocratique et pouvoir
financier. La Tribune
" L'ouvrage - et c'est son intérêt principal - va cependant plus loin que le simple récit de la pression du lobby bancaire sur un gouvernement dépassé par ses propres promesses. Il souligne les causes de cet échec et analyse les ressorts et la dynamique du reniement des promesses. Le premier de ces ressorts, c'est l'aspect technique du sujet. On découvre ainsi un Pierre Moscovici effrayé par l'âpreté du sujet et, de ce fait, souvent soucieux d'en finir le plus vite possible. Pour le lobby bancaire, cette pusillanimité est une bénédiction. Les banques vont s'engouffrer dans les détails techniques pour désamorcer la loi et décourager les politiques.
En cela, les banques seront soutenues par un allié puissant : le Trésor. C'est le second ressort du renoncement, là encore fort bien analysé par les auteurs : « la pensée Trésor. » Cette « pensée » est un mélange d'ultralibéralisme issu des années 1980 et d'opportunisme. Les hauts fonctionnaires du Trésor deviennent volontiers des cadres dirigeants du secteur bancaire. Ils ont donc à cœur de protéger les intérêts de leurs futurs employeurs. Devant des politiques terrorisés par la difficulté du sujet, rien n'est donc plus aisé à ces fonctionnaires qui préparent la loi que de convaincre les élus qu'ils se doivent de faire preuve de la plus grande prudence et de la modération la plus avisée. Et les élus veulent bien le croire."
Raciste, macho "les femmes désirent être violées", nostalgique colonialiste, ce type n'a qu'une seule réponse au marasme économique : tourner la violence économique subie par les populations en attaque contre des groupes humains, ce qui est une véritable impasse.
" Si Alain Soral revendique son statut d’ « autodidacte » ou d’iconoclaste, il aime également afficher des références savantes (comme Marx, Lukacs, ou encore Cornelius Castoriadis) et un titre de « sociologue », de manière à signifier son appartenance à la caste des « penseurs » autorisés. Or, on ne trouve rien dans ses écrits qui s’apparente à un quelconque début de démarche sociologique : ni enquêtes statistiques, ni entretiens directifs, ni entretiens non directifs, ni observation ethnographique. Le seul matériau empirique qui apparaît dans ses ouvrages, comme base de ses réflexions, ce sont des débats ou des reportages qu’il a vus à la télévision ! Plutôt qu’un sociologue, Alain Soral est donc un éditorialiste, ou un chroniqueur TV. "
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