poil à gratouiller

livres, films, économie...

posté le 22-11-2014 à 00:03:33

Macronnerie du jour

Devant une commission de l’Assemblée nationale, Macron, le ministre-banquier a dit qu’il voulait encore accroître la flexibilité et réduire les compensations pour les salariés, ce qu’il appelle « faire respirer » les 35 heures.

Gattaz s’est contenté d’un sobre « …sur le fond on est en phase », alors que du côté du gouvernement on est un peu gêné aux entournures : « c’est un peu gênant d’en parler publiquement » a-t ’on entendu.

La réalité est que ces larrons préparent de connivence de nouvelles attaques contre les conditions de travail. Les travailleurs doivent se préparer à y répondre.

 


 
 
posté le 20-11-2014 à 13:39:12

black out

 "C'est la saison des examens en Guinée-Conakry. Dans la nuit noire, des enfants, des ados, des jeunes se tiennent, assis ou debout, un livre à la main, à proximité de l'aéroport, d'une station essence ou d'un quartier chic. Là où se trouve la lumière.

Difficile de réussir ses études quand on n'en a pas ni chez soi, ni à proximité pour apprendre ses leçons. A partir de ce constat, Eva Weber signe un documentaire singulier et introspectif." Télérama.

 

 

 
 
 
 

 

 


 
 
posté le 15-11-2014 à 11:51:38

Non au travail le dimanche

 
 
Le dimanche est un jour qui permet encore la cohésion sociale. Passer une journée toutes les semaines en famille, avec des amis ou dans des associations permet de donner du sens à la vie en général. Faire du fric 7 jours sur 7, 24 h sur 24 ne peut pas être l'objectif de cette société sans faire de casse. Les grandes enseignes  ouvrent environ 65 heures par semaine si ce n'est plus . Les bricoleurs et amateurs de parfums ont donc  suffisamment de temps pour faire leurs courses. L'argument selon lequel il n'y aurait qu'en France, qu'on n'ouvre pas le dimanche ne tient pas : n'importe quel frontalier sait qu'en Allemagne et en Suisse, le dimanche, les boutiques sont fermées, et souvent le samedi après-midi.
 
 

Il nous serait facile de chanter le couplet "nous vous l'avions bien dit", car cela fait au moins 5 ans que nous parlons de "l'effet domino" : au nom de quoi serait il légal d'aller acheter un canapé le dimanche, et pas un livre ? Ou un ballon de rouge, et pas un ballon de foot ?

Qui pourrait donner tort à M Bompard ? Ce pour quoi nous demandons l'abrogation de la loi Mallié (et de l'amendement ConfoKea), c'est bien pour éviter ce jeu de domino, qui entraîne de proche en proche toute la société française dans une dérégulation sociétalement dommageable, et strictement inutile au plan économique.(...)

 
 
 
 


Commentaires

 

1. calie  le 15-11-2014 à 12:25:44  (site)

Tout à fait d'accord ! On a toute la semaine pour faire ses courses....

2. alderic25  le 15-11-2014 à 20:42:39  (site)

Merci Calie. Je suis en retraite et solidaire des salariés du commerce. Ils ont une vie difficile, petits salaires, amplitude horaire qui rallonge les journées de travail, respect à eux.

 
 
 
posté le 14-11-2014 à 10:57:27

l'enquête, film sur l'affaire Clairstream.

Au moment où  selon France Info," « BNP-Paribas détient 31 % de ses filiales étrangères dans des paradis fiscaux, et le Crédit mutuel 54 % ». et 26 % du chiffre d'affaires international des grandes banques françaises serait ainsi réalisé dans les paradis fiscaux," voir le film sur l'affaire Clairstream peut rappeler   l'alerte   donnée il y a pas mal d'années par Denis Robert sur le fonctionnement d'une banque. Ce journaliste avait payé cher ce fait de publier son travail : abandonné de ses confrères voire même critiqué par eux, il a dû lutter en outre contre un mastodonte de la banque qui voulait le réduire à néant en le ruinant. Sa victoire finale a été également la victoire de  la préservation de  la source des données, ce que les journalistes du journal le Monde ne font justement pas en ce moment.

 

Un film sur son combat pour la vérité, l'enquête, sortira prochainement.

 

 

 
 
 

 

 

 


 
 
posté le 11-11-2014 à 23:41:14

A l'ouest rien de nouveau

 Critique rédigée par "Carre":
 
 Le mot chef d'œuvre est souvent galvaudé.
«A l'ouest, rien de nouveau » mérite pourtant indiscutablement ce titre. Un récit qui suit le quotidien d'une patrouille allemande, jeunes mômes lâchés sur les champs de bataille sans le moindre remord. L'horreur des tranchées, avec une description à vous retourner l'estomac, le livre de Remarque est un formidable témoignage antimilitariste, nous montrant une génération massacrée, traumatisée pour ces rescapés, au nom d'intérêts ridicules. Ici, que l'on soit français, allemands , russes ou autres, la peur, l'effroi, la douleur n'ont n'y drapeaux, ni nationalités.
La violence des combats est d'un cruel réalisme. Comment peut-on infliger un telle barbarie ? Un livre qui soulève beaucoup de questions et qui n'ont malheureusement toujours pas trouvé un semblant de réponses à notre époque.
Une claque. 
 
 Extraits :
 
"- « Songe donc que nous sommes presque tous du peuple et en France aussi la plupart des gens sont des manœuvres, des ouvriers et de petits employés. Pourquoi donc un serrurier ou un cordonnier français voudrait-il nous attaquer? Non, ce ne sont que les gouvernements. Je n’ai jamais vu un Français avant de venir ici, et il en est de même de la plupart des Français, en ce qui nous concerne. On leur a demandé leur avis aussi peu qu’à nous.
– Pourquoi donc y a-t-il la guerre? » demande Tjaden.
Kat hausse les épaules.
« Il doit y avoir des gens à qui la guerre profite.
– Eh bien, je ne suis pas de ceux-là, ricane Tjaden.
– Ni toi, ni personne de ceux qui sont ici."
 ...
 Seul l’hôpital montre bien ce qu’est la guerre. Je suis jeune, j’ai vingt ans ; mais je ne connais de la vie que le désespoir, l’angoisse, la mort et l’enchaînement de l’existence la plus superficielle et la plus insensée à un abîme de souffrances. Je vois que les peuples sont poussés l’un contre l’autre et se tuent sans rien dire, sans rien savoir, follement, docilement, innocemment. Je vois que les cerveaux les plus intelligents de l’univers inventent des paroles et des armes pour que tout cela se fasse d’une manière encore plus raffinée et dure encore plus longtemps. Et tous les hommes de mon âge, ici et de l’autre côté, dans le monde entier, le voient comme moi ; c’est la vie de ma génération, comme c’est la mienne. Que feront nos pères si, un jour, nous nous levons et nous nous présentons devant eux pour réclamer des comptes? Qu’attendent-ils de nous lorsque viendra l’époque où la guerre sera finie? Pendant des années nous n’avons été occupés qu’à tuer ; c’a été là notre première profession dans l’existence. Notre science de la vie se réduit à la mort. Qu’arrivera-t-il donc après cela? Et que deviendrons-nous?
 
 
 


 
 
 

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