Le premier secrétaire du Parti socialiste, Cambadélis, a ajouté sa petite musique contre les grévistes de la SNCF. Après avoir affirmé qu’il serait bon, « presque intelligent », de la part des cheminots, de suspendre leur mouvement, il s’en est pris aux salariés qui, en France, n’auraient pas « la culture du compromis ». Le PS lui a en revanche une « culture » très ancienne du mépris des travailleurs et de leurs revendications.
La force des travailleurs, c’est la grève
Le gouvernement et Hollande ont fait feu de tout bois contre les cheminots grévistes ce week-end. Ils veulent ainsi démontrer aux capitalistes que quand les travailleurs manifestent et protestent, ils savent leur résister. Ils sont d’ailleurs bien plus sensibles aux exigences des catégories bourgeoises (« pigeons », Peugeot, Mittal, etc.)
Les cheminots ont décidé dimanche de ne pas s’en laisser compter- et les dernières informations de ce lundi matin confirment qu’ils ont l’intention de poursuivre leur mouvement. Encore bravo !
Le seul argument qui contraindra le gouvernement et le patronat à reculer, c’est celui du rapport de force instauré par les travailleurs en lutte. Et de ce point de vue, la victoire des grévistes de la SNCF sera une victoire pour le monde du travail dans son ensemble !
Sinon...
En sortant de la gare de Mulhouse, et en longeant le canal sur la gauche, on trouve un balisage rond rouge du club vosgien qui nous emmène dans le Mulhouse ouvrier du XIXème siècle. Il passe le long de la Fonderie SACM et mène vers des cités ouvrières entourant des parcs urbains
Balisage du club vosgien sur l'arbre en premier plan.
Témoignage de fonderie
"Unique en Europe par sa précocité, son innovation dans la forme du bâti et surtout la possibilité d’accession à la propriété, la cité ouvrière de Mulhouse a servi de modèle à de nombreuses autres cités, en France et ailleurs…"
La cité manifeste peut être vue à proximité du circuit. Cette cité, dont les logements sont destinés à la location, inspirée des cités ouvrières est une réussite sur le plan utilisation de l'espace. Malheureusement, côté isolation thermique, elle s'est révélée être un gouffre financier.
On finit la balade près de l'usine DMC. Ce jour-là, il y avait exposition. Des artistes locaux et d'ailleurs montrent leurs oeuvres régulièrement sur ce site. La richesse de l'exposition nous a retenus jusqu'à la fermeture au soir. Nous reviendrons.
Après la mort d'ouvriers du textile, nous apprenons que les crevettes qui remplissent les bacs de Carrefour proviennent de la pêche d'esclaves : " ce serait des dizaines d’esclaves battus, torturés, parfois drogués ou encore exécutés par l’entreprise thaïlandaise Charoen Pokphand (CP) Food".
Voici le retour des négriers.
« Si vous achetez des crevettes de Thaïlande, vous achetez le produit de l’esclavage »
interpelle Aidan McQuade, d’Anti-Slavery,
une ONG. Et c’est bien ça qui semble être le message. Arrêtez
d’acheter des crevettes, et la chaîne esclavagiste se brisera
d’elle-même. Plus d’acheteurs, plus de revendeurs.
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